La mobilité partagée connaît un essor spectaculaire en Belgique, en particulier en Flandre et à Bruxelles, où l'utilisation des vélos, trottinettes et voitures en libre-service ne cesse de croître. Un rapport inédit de Way To Go vient confirmer cette tendance en cartographiant, pour la première fois, l’ensemble des solutions de transport partagé disponibles dans le pays.
Avec 50 000 véhicules partagés en circulation – dont plus de 21 000 vélos, 18 000 trottinettes et près de 9 000 voitures – la Belgique s'inscrit dans une transformation profonde de ses modes de déplacement. Zoom sur une révolution en marche et ses perspectives d’avenir.
Le rapport Way To Go met en lumière l’ancrage de la mobilité partagée en Belgique, notamment dans les grandes villes. En 2024, près de 24 millions de trajets ont été réalisés en vélos et trottinettes en libre-service, attirant environ 2 millions d’utilisateurs actifs.
Flandre : leader du vélo partagé
Bruxelles : la capitale de la trottinette partagée
En revanche, la Wallonie est encore à la traîne avec seulement 1 % des vélos partagés et 0,6 trottinette partagée pour 1 000 habitants. Cette disparité souligne un potentiel de développement important dans le sud du pays.
Si l’on compare le nombre de véhicules partagés par habitant, Bruxelles se distingue nettement :
À l’échelle internationale, Bruxelles surpasse des métropoles comme Londres et Rotterdam en matière de densité de véhicules partagés. Toutefois, la capitale belge reste encore loin des modèles ultra-développés comme Paris, où la mobilité partagée est profondément ancrée dans le quotidien des habitants.
Si l’étude Way To Go dresse pour la première fois un état des lieux précis des vélos et trottinettes partagées, les voitures en libre-service bénéficient d’un suivi plus ancien.
En Flandre, le nombre d’utilisateurs de voitures partagées a bondi de 22 % en un an, atteignant 46 599 utilisateurs en 2024. Ces usagers ont effectué près de 750 000 trajets dans l’année.
Toutefois, les chiffres pour Bruxelles et la Wallonie restent flous. Les opérateurs locaux refusent pour l’instant de partager leurs données, empêchant une comparaison précise avec la Flandre.
La croissance rapide de la mobilité partagée en Belgique témoigne d’un changement profond dans les habitudes de déplacement. Plusieurs facteurs expliquent ce succès :
Les conclusions du rapport mettent en évidence un phénomène clé : plus l’offre de mobilité partagée est développée, plus elle est adoptée. Cette dynamique pourrait encourager les autorités locales à renforcer l’infrastructure dédiée et à faciliter l’implantation de nouveaux opérateurs.
Avec cette montée en puissance, la Belgique semble bien engagée sur la voie d’une mobilité plus verte, plus efficace et mieux adaptée aux défis urbains modernes.
source : vrt.be