C’est à l’université de Purdue, en Indiana, que débute en 2017 l’histoire de Veo. Loin de la Silicon Valley, deux étudiants, Candice Xie, étudiante en commerce, et Edwin Tan, ingénieur vélo, décident de créer leur propre service de mobilité face à l’absence de solutions adaptées sur leur campus. Leur premier déploiement de vélos à pédales connaît un succès immédiat, et ce projet étudiant va rapidement dépasser les frontières du campus pour devenir l’un des opérateurs majeurs de micromobilité en Amérique du Nord.
Aujourd’hui, Veo est présent dans plus de 50 villes et une vingtaine d’universités américaines. Les partenariats universitaires sont au cœur de la stratégie de l’entreprise. Selon Aaron Madrid, responsable des partenariats universitaires chez Veo, les campus offrent des conditions idéales : une forte demande, des flux réguliers liés aux emplois du temps académiques, et une population jeune souvent sans voiture. Ces collaborations offrent également des contrats exclusifs de longue durée, garants d’un modèle économique stable.
Avant de rejoindre Veo, Aaron Madrid travaillait justement à Purdue, où il a rencontré Candice Xie et Edwin Tan alors qu’ils développaient leur idée. En 2017, Veo remplace officiellement le prestataire précédent sur le campus. Ce premier partenariat est décisif : il sert de tremplin à la jeune entreprise qui prouve dès le départ sa capacité à répondre aux besoins locaux avec une approche sur mesure.
Contrairement aux grandes villes, les campus ont des besoins spécifiques. Les trajets sont plus courts, mais fréquents. Veo propose une gamme de véhicules qui s’adapte à cette réalité, incluant trottinettes debout, vélos électriques, et trottinettes assises. Ces dernières rencontrent un succès croissant, aussi bien chez les étudiants que chez les usagers plus âgés. Chaque nouveau partenariat est conçu en étroite collaboration avec les services de sécurité, les équipes techniques et les représentants étudiants.
Le plus grand partenariat universitaire de Veo se trouve à Texas A&M, entre Dallas et Houston. Depuis 2019, plus de 1 000 véhicules y sont déployés. L’université s’implique activement dans le bon fonctionnement du programme, allant jusqu’à retirer les vélos privés abandonnés pour libérer de l’espace. Les étudiants n’ont plus besoin de posséder leur propre vélo : avec Veo, un moyen de transport fiable est toujours disponible, sans les contraintes de stockage, d’entretien ou de sécurité.
En supprimant le besoin de recharger des trottinettes ou vélos dans les résidences étudiantes, Veo contribue à limiter les risques d’incendie liés aux batteries personnelles. Tous les véhicules sont entretenus, rechargés et vérifiés par des équipes professionnelles, en dehors des logements.
L’attention portée aux étudiants ne s’arrête pas au matériel. Veo mène régulièrement des enquêtes pour comprendre les usages. En 2024, un sondage auprès de plus de 5 000 répondants révèle que près de 70 % utilisent Veo pour éviter les embouteillages et le stationnement, et que 54 % se sentent plus en sécurité le soir grâce à ce service. Une étudiante témoigne : « Je l’utilise après mon cours du soir, quand il est 20h et que le parking est vide. Cela me rassure de savoir que je peux rentrer rapidement. »
Veo est aujourd’hui la première entreprise nord-américaine de micromobilité à avoir atteint la rentabilité EBIT. Sa croissance repose sur une stratégie de déploiement responsable et une coopération active avec les autorités locales. Chaque lancement s’appuie sur une analyse approfondie des besoins du territoire et sur une gestion de flotte rigoureuse.
Le modèle de partenariat universitaire adopté par Veo semble promis à un développement rapide. Il offre aux opérateurs des volumes constants, aux étudiants une mobilité fiable, et aux universités une solution contre la congestion et les risques liés aux véhicules personnels. Fort de son expérience, Veo s’impose déjà comme un acteur incontournable de la mobilité douce dans les environnements étudiants… et bien au-delà.
source : zagdaily